Se lâcher la grappe

Depuis des mois, je n’arrête pas de regarder des tirages de cartes et des conseils en développement personnel, sans compter les séances de psy.

Toutes ces béquilles m’ont aidée d’une manière ou d’une autre.

Maintenant, j’ai besoin d’aller voir ce qui va bien, d’aller vers de qui me fait du bien, de construire, de penser à mes projets et mes envies qui reviennent. J’ai supprimé tous les abonnements en lien avec tout çà. Même si j’y reviens de temps en temps.

On ne guérit pas d’un coup.

Cela me rappelle, cet hématome que j’avais eu au moment d’une séparation il y a des années de cela. Je me souviens d’avoir suivi les phases de la résorption avec les différentes couleurs. Je m’en étais fait un fil rouge de la guérison de la rupture.

Je réalise aussi que plus çà va, plus les ruptures sont violentes émotionnellement ou alors peut-être que je m’autorise à aller mal quand on m’a fait du mal.

Avant, je le cachais. Je faisais la forte.

Une rupture c’est toujours violent. Cela réveille tellement de blessures, l’abandon, le rejet, toutes ces émotions vécues dans l’enfance qui n’ont pas été digérées, pas reconnues, pas accompagnées.

Et je suis assez stupéfaite de tous ses conseils qui annoncent des guérisons en quelques jours, tout comme ceux des gens mariés depuis 20 ans d’ailleurs.

Je me rends compte à quel point, nous sommes livrés à nous même face à toutes les terreurs de l’enfance.

La consolation a peu fait partie des rituels de mon enfance. Il ne fallait pas trop s’attarder sur ces émotions, sur aucune émotion d’ailleurs. Vite passer à autre chose pour ne pas montrer comme on est vulnérable et tellement fragile parfois.

Alors oui, à un moment on a besoin de s’appesantir et de marquer, d’être comprise dans sa douleur, sa tristesse et combien cette séparation m’a anéantie, nous anéantis, combien on se sent seul.e, triste et isolé.e vis à vis de celleux qui ne vivent pas la même chose.

Soudain, je me rappelle ce livre de Joyce-Carol Oates* sur la mort de son mari, que je n’ai pas lu et acheté tellement les premiers mots de son livre me faisait peur, peur de les vivre.

Peut-être que maintenant, je suis prête à le lire mais peut-être aussi que j’ai envie d’aller vers la lumière.

Christine Lenoir

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*J’ai réussi à rester en vie de Joyce-Carol Oates (Editions Philippe Rey ou poche Points)

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