Il y a quelques temps, j’ai lu le livre de Jesse Kellerman, LES VISAGES. Je ne l’ai pas lâché avant de l’avoir terminé. C’est non seulement un thriller qui ne lâche pas son lecteur mais c’est aussi une reconnaissance des artistes de l’art brut.
Le terme ART BRUT désigne les artistes qui ne font pas partie de l’art académique, c’est à dire les techniques artistiques enseignées par les écoles d’art.
C’est le plasticien Jean Dubuffet qui semble avoir inventé ce terme en répertoriant les oeuvres qui sortaient du système culturel dès 1945. Pourtant, ce phénomène existait déjà notamment avec le très célèbre Facteur Cheval et son musée extraordinaire visible en France (Hauterives dans la Drôme).
L’art brut rejoint l’art-thérapie avec son utilisation dans les hôpitaux psychiatriques et les œuvres de personnes malades (ex Adolf Wölfli). C’est pour cela que l’on peut l’appeler de manière péjorative l’art des fous.
Cette expression créative est loin d’être réservée aux personnes en déficientes mentales.
Elle permet à toute personne désireuse de s’expression de manière non conventionnelle, et n’ayant aucune connaissance artistique ou de techniques, de réaliser des œuvres à la mesure des grands artistes.
J’ai une tendresse particulière pour cette forme d’art.
L’art brut nous rappelle que l’art est démocratique dans le sens où il peut être exercé par tout humain doté de sensibilité et d’envie d’exprimer son style et sa personnalité.
Les matériaux sont aussi divers et variés que le sont les personnes qui souhaitent créer. Quelques soient les ustensiles, les matières et les supports peuvent être utilisés dans l’art brut.
C’est ce qui le rapproche de l’art pauvre utilisé dès 1967 par de jeunes artistes italiens qui ont réalisés des œuvres avec des matériaux du quotidien (corde, ciment, papiers journaux…). Ils créent ainsi un contraste avec les matériaux dits « nobles » de l’art académiques et traditionnels en renvoyant l’art à la nature et à la vie contemporaine.
Tout est permis en art.
Si vous n’avez fait aucune formation artistique, ni appris aucune technique en particulier, pourquoi ne pas vous essayer avec les outils et les matériaux qui vous attirent ? Laissez-vous tenter sans vous censurer, ni vous juger. Laissez parler votre audace et votre intuition.
L’art n’est pas réservé à un petit groupe d’élus, il est permis à tout le monde.
La sensibilité, le besoin de beauté, l’envie de s’exprimer, le désir de dire ce qui nous anime et nous fait vibrer est légitime et tout à fait réalisable pour toute personne qui le souhaite.
L’art et la beauté sont fait pour transformer et pour sublimer notre condition humaine grâce à nos émotions, notre esprit et notre corps. Ils nous sauvent de toutes nos frustrations et élèvent autant notre beauté que notre noirceur. Profitons des ressources qu’ils mettent à notre disposition pour nous sentir pleinement vivant et libre d’être ce que nous sommes.
A bientôt, pour d’autres aventures artistiques !
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Superbe article. Merci
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Merci à vous Karine.
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