Ecrire pour quoi faire ?
C’est la température de mes humeurs du matin.
Aux siècles passées, les humeurs n’étaient elles pas une forme de déchets, des fluides du corps qui s’évacuaient pour poser un diagnostic sur l’état du malade ?
Mon écriture peut parfois être un déversement sans fin, sans queue ni tête, de ce que ma dite tête a besoin d’évacuer au dehors.
Parfois les pensées sont plus ordonnées, plus sensées, elles paraissent aller d’un point A à un point B sans que je m’en aperçoive. C’est comme une boucle parfaite. Je me sens guidée.
Ecrire, pour se relier au monde et aux autres.
Pour dire, vous voyez, je suis comme vous, je suis comme certains d’entre vous.
L’écriture se fait alors lien entre les solitudes, entre ceux qui se croyaient seuls.
Je suis seule et ils sont si nombreux. La foule n’est jamais qu’une somme d’individus.
L’écriture devient signe de reconnaissance.
Un drapeau au-dessus de la mêlée.
Les censeurs ne se sont pas trompés. L’écriture peut être dangereuse pour le pouvoir car elle rassemble.
L’écriture se fait révolutionnaire.
Oui c’est çà. En ce moment, ce matin, je suis d’humeur révolutionnaire.
Prenez soin de vous.


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